Nature morte : pot à lait et fruits sur une table a, par rapport à Nature morte, des couleurs et une composition franches et a l’air moins soigneusement étudiée ; les pommes semblent posées naturellement et le peintre
a certainement pris peu de risques avec les couleurs. Il a une fois encore orienté la table en parallèle avec la toile mais en oblique par rapport au mur. Mais ici la raison en est plus simple, ce n’est pas, comme
dans Le vase bleu, pour donner de l’espace autour d’une disposition d’objets plane, parce que celle-ci est vue de haut, tout d’abord, et qu’elle occupe l’espace toute seule. Il s’agit de nous donner un sentiment
de mouvement traversant le plan frontal et d’équilibrer le bec du pot à lait. A travers les pommes arrangées horizontalement, court un groupe de fruits oblique parallèle au lambris : il commence avec le citron et
continue vers la pomme à sa droite, puis vers celle qui se cache derrière la violette. Une fois que l’on a remarqué ce mouvement, le bec du pot ressort davantage et l’équilibre de la composition devient évident.
Comme la nécessité de la violette : nous sommes attirés vers elle à partir du citron, car jaune et violet sont des couleurs complémentaires.
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